La playlist VIP par Philippe Prohom

Prohom

Philippe Prohom est un personnage à part dans le milieu du rock français.
Mais lui coller l’étiquette de chanteur rock serait bien trop réducteur…
On le voit bien dans sa playlist, l’électro et le synthé ont vraiment leur importance dans sa musique. Il a sorti 3 albums et dernièrement un EP « La vie sans », que je vous recommande vivement.
Allons donc voir de plus prêt ce qu’il en est…

Sa playlist VIP :

  • « Le Sud » – Nino Ferrer : J’ai cherché des chansons en français et j’ai trouvé cette chanson. Quand j’étais môme je détestais la chanson française Ferrat, Brel, … Et quand j’ai écouté Le Sud, je l’ai trouvée très touchante, à part. Et notamment dans l’interprétation. C’était très sobre. Nino Ferrer se dégageait vraiment. Je le trouvais moderne et touchant. Elle m’a bercée. Elle se démarquait de l’emphase horrible de la chanson de l’époque.
  • « Popcorn » – Popcorn : J’adorais cette chanson quand j’étais petit. Comme quoi j’avais déjà une affinité avec l’électro. Elle a bercé mon enfance. J’ai le 45T. C’est un instru un peu absurde. Mais c’est une musique qui m’a marquée. Le côté pop synthétique était extraordinaire.
  • « Touch Too Much » – AC/DC : Je voulais mettre une chanson des Beatles car j’ai été élevé aux Beatles. Mais « Touch too much » avec « Highway to hell » c’était vraiment les deux chansons qui me sont rentrées dedans. « Highway to hell » c’est le premier vynil que j’ai acheté avec mon argent. Et il y avait cette chanson. Elle était un peu différente dans le répertoire d’AC/DC. Elle était un peu plus pop, moins hard rock. J’avais trouvé ça magique. J’ai découvert ça derrière la porte d’un voisin. J’ai pris une claque énorme. C’était très marquant pour moi.
  • « Light My Fire » – The Doors : Parceque je l’ai découverte au casque sous drogue. Sur cet album et cette chanson en particulier, j’ai fait la liaison entre la puissance de la drogue et la puissance de la musique. Quand tu combines les 2 ça peut faire un truc auditif incroyable. J’ai un souvenir époustouflant de ce solo. Tu as la basse et la batterie d’un côté et l’orgue et la guitare de l’autre. Et du coup en stéréo tu as le solo que d’un côté.
  • « The Logical Song » – Supertramp : J’avais demandé à mes parents d’avoir un prof d’anglais. Et on a travaillé sur des chansons. On avait travaillé des Beatles, Bob Marley et Supertramp. Cette chanson me portait déjà. Mais quand j’ai compris le texte j’étais doublement porté. C’est des chansons quand elles passent à la radio ou quand je suis en voiture, je monte le son.
  • « Just Can’t Get Enough » – Depeche Mode : C’est la chanson qui a fait que je me suis dit « Quoi on peut faire de la musique avec deux doigts » Alors je serai musicien. Avant ça j’étais fan de musique, fan d’AC/DC, fan d’Angus Young, mais je voyais bien qu’il fallait bosser un minimum. Quand j’ai vu le clip et que j’ai écouté cette musique je me suis dit c’est possible de faire de la musique sans connaître la musique, avec des synthés etc… J’étais déjà Popcorn et Jean Michel Jarre. Cette chanson c’était le mélange de la musique électronique et de la pop avec un refrain et une voix. Pour moi Depeche Mode ils ont vraiment ouvert la voix de l’accessibilité à la musique électronique. Et c’est ce qui a fait que pour moi ça a été envisageable enfin. Comme quoi la musique c’est pas une histoire de notes, c’est aussi une histoire d’inspiration. Ce groupe a été le déclencheur.
  • « Want » – The Cure : L’album « Seventeen Seconds » m’a vraiment traumatisé. J’ai mis la chanson « Want » car c’est moi. Cette chanson m’est rentrée dedans. Le texte c’est juste moi. Elle me porte énormément. Elle me donne envie. Quand j’ai besoin de repartir, j’écoute Want et ça me fait lever les bras au ciel et me donne envie de bouffer le monde. Ce qu’elle raconte, toujours plus toujours plus toujours plus… c’est le problème de ma vie. Je ne peux jamais me contenter d’un peu. Toujours plus et toujours entier. Vivre mais à s’en décrocher la lune.
  • « Go Let It Out » – Oasis : C’est un groupe que j’adore. Cette chanson a la même fonction que « Want ». Elle me transcende. Elle me fait me lever. ça me porte. Je ne sais pas de quoi parle le texte de cette chanson. Mais le feeling qu’elle me donne.
  • « Je Reviens » – Autour de Lucie : C’est une chanson qui m’a sauvé la vie pendant toute la tournée de 2000 à 2005. Car c’était mon refuge. J’arrivais dans le camion complètement épuisé, fatigué de tout, des gens, de la musique, de moi, et cette chanson me remettait à niveau. J’ai écouté deux albums pendant cette tournée, celui d’Autour de Lucie et le deuxième album de Coldplay. Cette chanson c’était un rituel quand j’en pouvais plus. En l’écoutant je me retrouvais chez moi. C’était ma bulle. J’en ai écris une chanson. Je l’ai écrite sur trois ans. à chaque fois c’était suite à une écoute de « Je reviens ». J’écoutais un petit couplet comme ça sans savoir que j’allais en faire une chanson. C’est quand j’ai fait l’album « Aller Retour » que je me suis rendu compte que j’avais la matière pour en faire quelquechose. J’écrivais 4 lignes par 4 lignes.

https://www.dailymotion.com/video/x2jdwx_autour-de-lucie-clip-je-reviens-200_music

  • « No Woman No Cry » – Bob Marley : Mon père m’a élevé à la variété américaine de l’époque dont Bob Marley et je trouvais ça magnifique, même si je comprenais pas l’anglais. Je m’imaginais que c’était une chanson de consolation, d’amour pour quelqu’un. j’étais vachement touché quand je l’écoutais dans la voiture. ça fait parti de mes premiers émois musicaux.

Prohom « La vie sans » :

Philippe Prohom sur le web :

Son site officiel

Concerts :

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