La playlist VIP par Zaza Fournier

Zaza Fournier

La playlist VIP :

  • « Les blouses blanches » – Edith Piaf : C’est ma première grande découverte musicale. Cette chanson est étonnante de modernité. C’est presque une petite pièce de théâtre. Elle est à deux doigts de la performance quand elle la chante. C’est troublant. C’est l’histoire d’une femme qui est internée et qui répète qu’elle n’est pas folle. Mais on ne l’écoute pas. Enfant elle m’a un peu terrifiée. Je la jouais dans mon salon. Je la mettais très fort.
  • « Tango Till They’re Sore » – Tom Waits : La soeur de mon père qui joue de l’accordéon en avait fait une traduction en français qui n’avait rien à voir avec le texte original. C’est d’ailleurs elle qui m’a donné envie de me jeter dans cet instrument. J’ai beaucoup chanté cette version en français. Tom Waits est une des fondation de mon parcours.
  • « Heartbreak Hotel » – Elvis Presley : C’est une référence. ça m’a beaucoup amusé de reprendre Elvis sur scène. En fait ça m’énervait sur mon premier album qu’on me parle toujours de l’accordéon qui était un instrument vieillot. Je ne suis pas d’accord avec ça. J’ai découvert tout ce qui est musette comme Yvette Horner quand on m’en a parlé. C’était pas ma culture. Alors que l’accordéon est un instrument hyper rock’n’roll et très complet.
  • « La Fille Du Pêcheur » – Boby Lapointe : J’aurais pu en dire plein de Boby Lapointe. Je l’ai beaucoup écouté enfant. Ce que je trouve très touchant chez lui c’est qu’il nous montre qu’on a pas besoin d’être un bon chanteur pour faire de la musique. C’est pas une histoire de technique. La musique ce n’est pas de la démonstration. C’est peut-être pour me rassurer que je dis ça. Mais il me touche aux larmes. J’ai beaucoup de tendresse pour lui.
  • « Amour, Amour » – Michel Legrand : Cette chanson me hante. C’est la Bande originale du film « Peau d’Ane ». C’est la chanson que j’ai le plus souvent dans la tête. Je suis amoureuse de l’univers de Jacques Demy.
  • « Lay Down In The Tall Grass » – Timber Timbre : J’ai découvert ce groupe il y a peu. C’est la chanson parfaite. Je crois que c’est un fan d’Elvis. Ce qui est vraiment fort c’est qu’il y a très peu de pistes. C’est d’une puissance. Sur tout ses disques on a l’impression qu’il écrit la même chanson.
  • « Parce que » – Charles Aznavour : Je connais pas bien son répertoire. J’ai découvert cette chanson parce que Gainsbourg la chante. Y’a un enregistrement tv sur internet. Il a une façon désinvestie de la chanter avec un recul, une nonchalance qui est parfaite. Musicalement c’est des accords un peu bizarre. J’adore la chanter. Et j’adore l’idée que ça puisse être une femme qui parle à un jeune homme. Elle a pas de sexe. J’ai aucun problème à me l’approprier.
  • « Folsom Prison Blues » – Johnny Cash : J’aime bien la chanter. Il l’a chantée en prison. Ma première fois qu’il l’a chantée c’était pas enregistré. La version qu’on connait c’était la deuxième fois qu’il la jouait. Presque toute son oeuvre fait parti de mes références autant qu’Elvis. Mais ce titre a un pouvoir émotionnel fort. Je ne me lasse pas de voir ce que ça provoque chez ces hommes. C’est très beau.
  • « Bad Girls » – M.I.A. : En terme de production c’est une référence qui m’a influencé sur mon dernier album. C’est à la fois hyper premier degré, frontal et à la fois ça me provoque quelque chose de physique. J’aime bien cette idée d’aridité dans ses chansons. J’aime la figure qu’elle a décidé de représenter, un truc hyper pop, assez féministe pas très fin. Et j’aime bien ça. Elle s’encombre pas de chichis, de complexes.
  • « Wordy Rappinghood » – Tom Tom Club : J’adore cette chanson. Ce soir après le concert on va mettre ça à fond dans les loges et on va danser. Si y’a un moment où il faut faire bouger les gens dans une soirée c’est la chanson à mettre. C’est mortel, imparable. C’est un groupe des années 70 je crois. Et c’est hyper moderne. Il y a beaucoup de joie. C’est très ludique. Quand j’écris des chansons j’essaie de toujours m’amuser. C’est pas de trop de s’encombrer de la joie. ça manque un peu dans la chanson en France. C’est plus facile de dire qu’on va mal etc. La joie c’est pas forcément la légèreté.

Le clip « Vodka Fraise » :

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