C’est lors du festival L’air du temps de Lignières que j’ai pu apprécier l’évolution de Joseph d’Anvers pour la sortie de son quatrième album « Les matins blancs ». En effet je l’avais vu il y a un moment à l’Européen (pour son premier album il me semble). Joseph d’Anvers est un artiste originaire de Nevers qui sait mêler les mots sur une mélodie plutôt rock. Plongez-vous dans son univers via sa playlist.
La playlist VIP :
- « Push the sky away » – Nick Cave : C’était sur son dernier album que j’adore. C’est un mec que j’adore. Je suis pas le plus grand fan de Nick Cave. J’aime bien sa posture dans ce qu’il fait. Son côté rockeur mais classe. Il va pas se jeter dans la foule. C’est un modèle pour moi. Cette chanson est la dernière de l’abum. C’est ambient, atmosphérique. Quand tu l’écoutes au casque la nuit c’est assez terrible.
- « Perfect day » – Lou Reed : C’est le deuxième anglosaxon que j’aime bien. Il m’a influencé un peu sur cet album. Dans la manière de penser à mes chansons j’ai beaucoup pensé à ces mecs là, à leur manière de les écrire et de les arranger. Cette chanson qui est une ballade a un premier degré et un second. J’aime bien cette idée là. Elle tient très bien en piano, batterie, guitare, basse, voix. Je voulais que mes chansons tiennent comme ça. J’ai fait écouter cette chanson à mon musicien en lui disant c’est ces sons là que je veux. Et ça nous empêchera pas d’avoir un fond rock car on vient tous du rock. D’avoir construit l’album comme ça, ça me permet sur scène d’envoyer un peu plus les watt. J’avais découvert ce titre dans Trainspotting. J’ai cherché qui c’était. Sans internet c’était plus dur d’avoir accès aux informations. C’est plus tard que j’ai compris le deuxième sens de la chanson.
- « Angora » – Alain Bashung : C’est une chanson qui m’a toujours touchée. C’est une ballade crépusculaire très belle. Il l’a écrite pour son fils avec Jean Fauque. Quand il est décidé on m’a demandé de venir chanter une chanson à la soirée hommage à FGO. Et j’avais choisi celle-ci. Le jour même Jean-Louis Pierrot qui l’a composée, m’a demandé si ça me dérangeait si il m’accompagnait au piano. Car la dernière fois qu’il l’avait jouée c’était à un festival où il l’avait jouée avec Alain. Ils s’étaient embrassé sur scène. Il est descendu de scène et est parti. Et il n’a jamais revu Alain vivant. C’était chargé émotionnellement. Je la reprend souvent en guitare voix. Je me la suis un peu appropriée. Elle me suit. Je l’aime beaucoup.
- « Here comes your man » – Pixies : C’est la chanson par laquelle j’ai connu les Pixies. C’est pas forcément ma préférée. J’étais en 1ère. Je faisais un film au lycée. Et je cherchais une musique. Un ami m’a dit « tu connais les Pixies ? ». ça allait super bien dans le film. Après j’ai usé l’album Doolittle jusqu’à la moelle. C’était une bonne époque, pré internet. On ne zappait pas. On écoutait un album jusqu’à l’usure. On s’appropriait le son, le style, les paroles. Internet est un outil formidable. Mais qui a gâché pas mal de choses dans le désir et l’imaginaire qu’on a par rapport aux artistes, aux chansons. ça va trop vite. Je trouve que c’est bien de prendre son temps parfois. Les chansons sont là pour ça aussi. Nick Cave ça fait deux ans qu’il est sorti et deux ans que je l’écoute.
- « Palm trees » – Baxter Dury : Je l’écoute beaucoup en ce moment. C’est très pop. Il me donne la pêche cet album. Ses mélodies sont superbes.
- « Lazuli » – Beach House : Tout me plaît dans ce groupe. Je ne sais pas comment t’expliquer pourquoi. Les textes sont très énigmatiques. Je ne comprends rien. Mais j’aime bien. Sur ce titre tout me plaît, la voix, les sons de guitares. Ils viennent de Baltimore. C’est une ville où il y a pas beaucoup de groupes. Là aussi mon imaginaire à travaillé. Je suis allé voir ce que c’était comme ville Baltimore. J’adore cet album.
- « A day in the life » – The Beatles : C’est un classique. Je suis tombé dans les Beatles quand j’étais gamin avec ma mère. Elle était prof d’anglais. Elle a vécu en Angleterre à la grande époque Beatles/Stones. Je me suis intéressé de nouveau à leur musique quand j’ai commencé à être chanteur. Un livre était sorti sur l’album « Revolver » pour expliquer comment il avait été fait. De cet album je suis passé à « Sergent Pepper ». Je me suis rendu compte que ce groupe avait non seulement révolutionné la pop par leur compositions etc… mais aussi par la technique. C’est incroyable. Ils ont inventé énormément de techniques modernes. Ce qui les mets loin devant les Stones. Dans cette chanson il y a un accord qui n’en fini pas à la fin. Il y a tout un truc avec la structure de la chanson. Si on écoute bien on entend le roadies compter jusqu’à 10. Car il n’y avait pas de clic à l’époque. Il faut chercher l’histoire de cette chanson et la réecouter ensuite.
- « El Manana » – Gorillaz : Le pattern de batterie m’a inspiré pour ma chanson « Kids ». Qui est mon morceau qui a le mieux marché je crois. Quand cet album est arrivé j’ai pris une claque énorme. Moi je faisais un peu de chanson folk à l’époque. Et je me suis dit c’est ça que je veux faire. C’est pour ça que son mon deuxième album je suis parti avec le producteur des Beastie Boys. Et que j’ai essayé d’amener de l’électro, des séquences, des choses comme ça. Je suis un fan de Damon Albarn depuis Blur. Même si j’étais plus Oasis à l’époque. Blur m’emmerdait un peu par leur côté trop pop. J’aimais Damon Albarn mais je n’osais pas me l’avouer et l’avouer aux copains. C’est après avec Gorillaz et The Good, the Bad and the Queen que j’ai changé d’avis. C’était vraiment l’inspiration à son apogée.
- « Je m’en vais » – Miossec : J’aurais bien aimé l’écrire. Très belle chanson qui me touche. Quand j’ai fait sa première partie sur une trentaine de dates, à chaque fois qu’il la chantait j’avais des frissons. quelle chanson. ça s’explique pas.
- « Les terres brunes » – Dominique A : Elle termine l’album « Auguri ». Elle parle de province. Moi je viens de Nevers. Il dit que où qu’on aille on a cette terre rurale accrochée à nos chaussures. On a beau être citadin on a cette terre avec nous. Ces paysages, les plaines, les longues lignes droites. Ce n’est pas ma préférée de l’album mais elle m’a marqué. Et à la fin il y a les oiseaux du studio où il avait enregistré au Pays de Galle. Je trouvais ça très beau d’avoir pris ces oiseaux.
- « Los Angeles » – Lescop : Je l’aime beaucoup. J’ai essayé plein de fois d’écrire sur cette ville que j’aime beaucoup. Et j’ai jamais réussi. Bravo à lui. Même si il a fait une erreur. Car ce n’est pas le boulevard La Bréa, mais l’avenue La Bréa. Mais je crois qu’il l’a fait exprès m’a t’on dit. J’adore son premier album.
Le clip « Surexposé » :
Joseph d’Anvers sur le web :
Concerts :
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