Lisa et François composent le groupe Elephant, un duo pop français. Lisa était comédienne, François violoniste. Et ensemble ils nous délectent de mélodies joyeuses sur des textes raffinés. Laissez-vous entraîner dans leur univers pop folk, rayonnant et sautillant…
La playlist VIP :
- François : « Crown of love » – Arcade Fire : C’est la première chanson que j’ai écouté d’eux. J’ai découvert assez tard. J’étais en tournée en Belgique avec le groupe « Little » en première partie de Cocoon. C’était dans un hôtel assez miteux. Et dans la rue dans une ambiance assez bizarre j’avais mon casque sur les oreilles. Et j’ai pris une claque en écoutant ça. Je suis violoniste. Et au niveau des cordes dans ce morceau c’est LE morceau parfait. L’arrangement est simpliste mais sublime. Avec Lisa on a ce goût là pour les chansons collectives où tu sens qu’il y a plein de monde derrière. C’était le début de mon amour pour Arcade Fire.
- Lisa : « La bohème » – Charles Aznavour : Petite fille j’ai été traumatisée par cette chanson. La première fois j’ai entendu juste l’instru de la fin qui est très longue. Et j’ai demandé à mes parents ce que c’était et de m’acheter la k7. ça me bouleversait. Je me revois danser et chanter sur cette chanson.
- François : « Mélodie à personne » – Daphné : J’adore cette chanson dernièrement. Je ne sais pas si elle va résister à mon temps à moi. Quand j’ai découvert ce troisième album j’étais complètement passé à côté. Alors qu’au niveau prod c’est du velour. La voix est super bien enregistrée. Le jour où on rencontré un ingé son, Nicolas Duport, pour enregistrer notre EP, on a fait un test pour la chanson « Au fond » qui est une petite valse. Et on lui a dit que ce qu’on aimait en ce moment c’était le dernier album de Daphné. Et c’était lui qui l’avait fait. C’est une chanson merveilleuse. Très propre mais qui vit énormément. Je l’ai ensuite fait écouter à mon père qui m’a initié aux chanteuses de jazz. Et Daphné a bien retranscrit cette musique là en français. Pour moi il n’y a pas d’autre exemple qui a aussi bien réussi à le faire.
- Lisa : « Les séparés » – Benjamin Biolay : Je suis une immense fan. On a eu la chance de faire ses premières parties. Je le connaissais pas bien. J’ai appris à le découvrir tout au long de la tournée car j’allais à chaque fois le voir sur scène. Il la jouait sur la tournée de « La Superbe ». J’adore tout de lui mais ce titre me touche particulièrement. Il la chantait juste en piano voix. C’était magnifique.
- François : « Trick Pony » – Charlotte Gainsbourg : IRM est mon album de 2010. Cet album c’est une grosse claque niveau production. L’album parfait. Ce qui prouve bien que les collaborations ça a du bon, entre une interprète pas très expansive, pas auteur, pas compositrice mais qui sert un album. Il est super complet, super vivant. Il n’a pas vraiment de sens mais la production est merveilleuse. J’ai découvert ce titre dans une version incroyable au Letterman show il me semble. Elles chantent à deux. Du coup il y a une patate avec la batterie. C’est un fantasme scénique.
- Lisa : « Not Nice » – Chris Garneau : Il est pas très connu. J’étais à son concert au café de la danse qui était ultra complet. Les gens étaient tous debout, hurlaient. Alors que lui est très calme. Il chante des chansons plutôt mélancoliques. Sur scène il est hallucinant. Il est minuscule. Il est jamais debout. Et quand il est assis à son piano il est immense. François : C’est quelqu’un qui a l’air ultra sensible. Quand il chante on a l’impression qu’il va pleurer. C’est compliqué pour les étrangers qui sont pas très connus en France. Ils jouent dans des petites salles.
- François : « I’m going to the river » – Don Cavalli : C’est du blues. C’est un genre de cowboy. Il fait de la musique de biker américain assez brut taillé dans un rocher. Il y a principalement une guitare avec une fuzz wawa qui donne un rythme et une batterie très sommaire. La production est hyper austère. Il n’y a pas de recherche d’arrangement sublime. Mais c’est exactement ce qu’il faut. Hyper rock. Il a une voix de bluesman et un accent américain. Cet album a été produit par un français qui est maintenant DA chez Polydor. Il a notamment produit Mustang. C’est un putain de pari. Ce chanteur est paysagiste. Et quand il a le temps il va faire des festivals aux Etats-Unis. C’est le Black Keys français.
- Lisa : « L’été indien » – Joe dassin : On le découvre petit à petit. Je l’adore. Il a un truc hyper moderne. On a entendu l’autre jour dans la voiture une chanson où il siffle. Et c’est très moderne. Dans la chanson française il y a plein d’artistes qui paraissent ringards alors qu’ils ont inventé plein de choses. Adamo a aussi fait des titres hyper forts. Je ne connais pas énormément de titres de Joe Dassin mais j’ai envie de m’y intéresser plus. François : Mon grand père était fan et nous mettait sa musique en vacances. Donc pour moi comme pour beaucoup de gens Joe Dassin c’est les vacances. Lisa : On a rencontré un journaliste Olivier Bas qui nous a dit qu’on lui faisait un peu penser à Joe Dassin. Il disait que dans notre musique c’était léger parfois et c’est ça qui était agréable. Parfois nous on a envie juste de faire une chanson pour une ambiance.
- François : « Typical American » – The Goats : Quand j’étais petit j’étais super sensible au hip hop. J’avais un cousin qui adorait ça. La première fois où ma mère m’a acheté une k7, à la borne d’écoute il y avait cette double k7. C’est un groupe mythique maintenant car très peu de gens connaissent. ça m’a suivi. C’était le coup de foudre. C’était un disque un peu bizarre avec une instru et des voix modifiées. Et ensuite un morceau plus énergique. C’était un peu le début de mon goût pour cette musique là de l’est des Etats Unis. Après il y a eu le Wu-Tang Clan.
- Lisa : « Petite fille » – Babx : On l’adore. Il a travaillé avec pas mal de chanteuses. Il a fait un très beau travail sur l’album de Camélia Jordana. Je l’ai découvert il y a deux ans. Il a tellement d’influences de couleurs dans sa musique. Cette chanson est un peu tzigane, un peu « tomwaitsienne ». On l’a vu à la Cigale avec un public pas facile. Il nous a mis une claque. Ce mec est un punk. Sur scène il est hallucinant. C’est un peu un mentor pour ces chanteuses.
Le clip « Rien » :
Elephant sur le web :
Concerts :
[gigpress_shows scope=all artist=68]